Cette année d’élection aux États-Unis aura confirmé la règle. Les performances haussières ont été particulièrement soutenues. La réciproque est qu’avec des niveaux élevés, les indices boursiers sont aussi devenus chers. De plus, certains indicateurs avancés sont principalement donnés par le taux de chômage, la courbe des taux, ou encore de la temporalité des cycles économiques.
L’indice de récession de Sam, qui mesure le risque économique, montre que lorsque cet indice dépasse 0,5 %, le risque de récession devient élevé. À ce jour, plusieurs signaux indiquent une possible récession à venir, en particulier aux États-Unis.
Je vous invite vivement à consulter régulièrement de blog de Philippe Waetcher, chef économiste chez Ostrum Asset management. Ses billets sont très intéressants et il n’est pas nécessaire d’être économiste pour comprendre ses propos.
Un autre indicateur intéressant (Dont je parlais dans mon dernier article) est la forme de la courbe des taux. Une situation économique normale implique une courbe ascendante. En effet, il est normal d’obtenir un rendement plus élevé si j’achète des obligations à 20 ans, plutôt qu’à 2 ans. Cela s’explique par le fait que le risque de rencontrer des aléas est plus important sur une durée longue, que sur une durée plus courte.
Or, à l’heure actuelle et aux US, la courbe des taux est toujours inversée. La FED aura peut-être consenti à baisser ses taux trop tardivement, ce qui conduirait alors à une récession potentielle.
Courbe des taux relatives aux obligations d’Etats U.S (Source investing.com)
Pour poursuivre et dans le même temps, le cours de l’or a atteint de nouveaux sommets. Le prix du lingot d’or 1 Kg se reproche de 75 000€. Depuis 2000, le cours de l’or aura quasiment été multiplié par 10 ! Cette hausse s’explique d’abord pour des raisons structurelles car le métal éternel devient plus difficile à miner, et son coût de production a augmenté. Il y a ensuite des raisons plus immédiates, portées par l’inquiétude des investisseurs face à l’instabilité des marchés.
Par ailleurs, il faut remarquer que les baisses de taux de la FED à venir dans les prochains mois sont souvent un signal très positif pour l’or. En moyenne, une baisse des taux directeurs s’accompagne d’une hausse de l’or de près de 40 % sur 3 ans.
Les actions, [en l’absence de récession avérée], poursuivent leur hausse. L’or, en présence de risques économiques, poursuit également son ascension. Mais une classe d’actifs paraît intéressante. Il s’agit des obligations, et dans une large mesure, des produits de taux.
Les taux actuels sont très intéressants : 3 %, 4 % voire 5 % pour des obligations avec peu de risques ! Ces obligations émises depuis 2022 à des taux élevés devraient gagner en valeur si les banques centrales décident de réduire le taux du marché. Une baisse des taux plutôt agressive pourrait entrainer des plus-values de plusieurs dizaines de pourcents dans le meilleur scénario.
Le marché obligataire ressort d’un champ de ruines. La hausse historique des taux en 2022 et 2023 a provoqué le plus grand krach obligataire de l’histoire, entrainant par exemple la faillite de banques comme SVB. Désormais, le marché obligataire semble reprendre des couleurs. Mais les obligations souveraines semblent déjà anticiper une large partie de la décrue des taux à venir, ce qui limiterait l’intérêt de se diriger vers les obligations.
Dans ce contexte de marché turbulent, un seul mot d’ordre : patience pour ceux qui sont déjà positionnés, et prudence pour ceux qui cherchent à entrer sur le marché.
Les élections américaines passées, les taux réduits, l’économie montrera sa résilience ou sa fragilité.
Cet édito est le fruit d'une collaboration nouvelle, impliquant Thomas Andrieu. Je le remercie vivement pour son apport considérable !
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Tout investissement comporte des risques et il est préférable de se rapprocher d'un professionnel de l'investissement financier avant de réaliser un investissement